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Journée 5 et 6: Déjà la fin…

22 février 2017

Vendredi 27 janvier

Je me réveille un brin mélancolique. Demain est notre dernier jour de formation. Certains repartiront déjà ce soir.  Aujourd’hui, sonne comme une conclusion. Partage d’expériences, réflexions et surtout suivi. Que va-t-on faire de retour chez nous et comment nos formateurs pourront-ils nous soutenir les semaines à venir. C’est le temps de se demander si nous avions trouvé ce que nous étions venus chercher lorsque nous avons déposé notre formulaire d’inscription, il y a déjà quelques mois en arrière.

En ce qui me concerne, je souhaitais mieux comprendre ce qu’était l’éducation non-formelle. Je partagerai une métaphore utilisée par l’un des facilitateurs ce matin-là, celle du dé. Nous étions assis en demi cercle. En face, nos trois trublions d’animateurs se sont mis à déposer frénétiquement, sur une table, des dés de toutes les formes, tailles, couleurs et utilisation: des dés qui rebondissent, qui clignotent, sans numéro, avec du texte, des dés bagues. Bref des dés à n’en plus savoir que faire. Puis, ils nous posèrent la question suivante: qu’est-ce qu’un dé selon vous? Les réponses fusent: un dé à 6 faces, un dé c’est un cube, un dé sert à jouer, à choisir, c’est le destin. Or, certains dés ne correspondaient pas à ces critères que nous donnions et pourtant nous étions toutes et tous d’accord pour dire que nous avions en face de nous des dés. Moral de l’histoire: lorsque l’on commence à définir les choses, on les met dans des boîtes. Or, elles viennent avec une diversité d’une grande complexité qu’une classification ne saurait saisir. C’est un peu la même chose avec l’éducation non-formelle. Il est difficile de la définir et surtout il n’est finalement pas si important de le faire. Par l’éducation non-formelle on peut traiter de tous les sujets que l’on souhaite, n’importe où, avec n’importe quel public et prendre le temps que l’on souhaite pour le faire. Ce qui importe au final c’est plus ce que l’on en fait, dans nos formations par exemple, et la manière dont on va utiliser l’éducation non-formelle, en n’oubliant jamais en chemin, les objectifs pédagogiques que l’on s’était fixé au départ.

Comme tout le reste de la semaine, ce vendredi-là j’ai continué à apprendre et découvrir de nouvelles manières de faire. Tout comme le Codap durant ses formations notamment le CFB, les participant-e-s viennent avec un projet. Cette semaine-là mon projet était de mieux comprendre ce qu’était l’éducation non-formelle et voir les pistes d’améliorations à apporter au Codap. Comment s’assurer du suivi, faire en sorte que de retour chez eux , les participant-e-s ne se souviennent pas que des bons moments passés ensemble, mais également de tous ces moment où ils se sont dits ah voilà qui est intéressant? Facile: en incitant, les participant-e-s à faire un petit action plan, réaliste mais aussi ambitieux durant la formation et de le partager. A cela s’ajoute du mentoring à tous ceux qui le désirent les semaines à venir et voilà!

Que mettre dans cette action plan ? Ce que nous souhaitons mettre en place, comprendre pourquoi on souhaite le faire,  comment concrètement on compte s’y prendre, pour quand et identifier les différents obstacles qui pourraient nous empêcher de mener à bien cette mission. Je vous partage ci-dessous ce que j’ai  rédigé.

Mon petit action plan

Ensuite, et vous allez sans doute penser que je radote, mais l’apprentissage actif c’est la clé. Je l’ai souvent répété dans cette série d’articles. Cela peut être sous la forme d’un petit learning diary, en offrant du temps pour réfléchir à son processus d’apprentissage. Il peut aussi prendre la forme du certificat que l’on distribue à la fin de nos formations. Moments toujours poignants, délivrer ce petit diplôme peut prendre une toute autre dimension. Avez-vous entendu parler du YouthPass. Il s’agit d’un outil qui documente et surtout reconnaît et valorise les apprentissages que l’on a retiré d’une participation à des projets subventionnés par Erasmus +. J’ai eu l’insigne honneur de recevoir, a la fin de la formation, un YouthPass signée de la main de l’agence nationale (Pays-Bas). En réalité, pour obtenir son YouthPass tout se passe en ligne. Nous avons reçu un lien afin de remplir nous même notre YouthPass. Pourquoi donc, voilà qui est fort étrange ? L’objectif est de nous faire réfléchir et revenir sur les compétences que la formation nous a apporté de manière structurée. L’objectif de cet outil est de développer la capacité à apprendre ou learning to learn competence. En outre, il nous permet de mettre nos propres mots sur les compétences que l’on a pu développer et acquérir en prenant part à un projet donné.

Le saint Graal

En tant que ressortissante suisse, j’ai la possibilité d’en avoir un, mais malheureusement nous n’avons pas la possibilité d’en donner à nos propres participant-e-s. En revanche, rien nous empêche de s’inspirer de ce modèle et de l’intégrer dans nos propres formations.

La soirée s’est achevée calmement, autour de jeux de société, de musique.

Samedi 28 janvier 2017

Le matin nous sommes repartis toutes et tous ensemble, en car, vers d’autres horizons. La semaine s’est achevée comme elle a commencé dans un aéroport. Je n’étais cependant plus tout à fait la même personne. Ma tête est désormais remplie de projets, d’idées, de nouvelles stratégies qui je l’espère se concrétiseront ces prochaines années…

Au revoir Amsterdam!

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